(La malédiction de Sidi bouzid)
En cherchant dans l’histoire, on s’apercevra que ce présumé saint n’est autre que Poséidon, dans la mythologie grecque, il est dieu des mers et des océans en furie, porteur de morts et responsable des tremblements de terre, pour s’octroyer sa bénédiction les marins bâtissaient jadis des temples ou des offrandes lui ont été adressés. Ces temples des siècles après se sont fait appeler Sidi bouzid .
De Sidi bouzid en Tunisie ou le jeune Bouâzizi né en 1984 qui s’est fait immolé le 17 décembre 2010, à Sidi bouzid au Maroc au Douar Bahhara, ou un autre jeune Y.N né en 1986, qui s’est fait immolé aussi le 27 décembre 2011, l’approche est plutôt étonnante, Poséidon, il faut le dire manque d’offrandes. La distance entre les deux sidibouzid est signifiante mais l’écart social entre les deux victimes est insignifiant ainsi que les motifs qui sont derrière cet acte dans un moment de désespoir.
En effet, Y.N comme tous ces voisins et villages proches a décidé de monter la vague des constructions illégales puisque l’occasion est propice, en clôturant avec des briques une parcelle familiale de 80 m2, ses moyens ne lui permettent pas de mieux faire peut être dans l’avenir il pourra achever ce qu’il a commencé à l’intérieur de cet enceinte, quand des représentants l’autorité du 6 eme arrondissement de la ville d’El Jadida se sont présentés pour l’empêcher finir son entreprise sans autorisation de construire, selon des témoins il a été agressé verbalement voire physiquement. Offensé, il a vidé le réservoir de sa moto, et a versé l’essence sur son corps et s’est fait immoler, sauvé par un citoyen à la dernière minute, il git actuellement à la polyclinique de la ville et reçoit des soins intensifs de ses brûlures au troisième degré.
Cet incident survient 26 jours après l’intervention ratée des autorités pour le même motif non loin à douar Lamnadla, leur repli a été perçu par les habitants comme un feu vert vers les constructions anarchiques. Actuellement tous les douars limitrophes de la ville d’El Jadida, sans exception aucune, sont en train de construire dans l’illégalité : Ajout d’étages, construction des murs de clôtures, construction de nouveaux logements, construction de locaux commerciaux, morcellements anarchiques de terrains et vente de ces terrains au prix de 1500,00 à 2500,00 DHM le mètre, la légalisation des actes de vente se fait à Casablanca à 4000,00 DHM par acte selon un adhérant dans cette opération surtout après les sanctions prises à l’encontre de certains fonctionnaires à Azemmour ou s’établissaient d’habitude ses actes. D’autres plus futés, établissent leurs contrats de vente sur un simple papier mais en présence de 4 témoins qui bien évidemment se changent les rôles. Profitant de cette situation de nouveaux promoteurs immobiliers informels ou anarchiques ont vu le jour et ca marche pour eux du fait que l’état n’a rien à leur soustraire même pas un timbre.
Coté foncier, les constructions s’effectuent sur les terrains d’autrui, sans respect ni des propriétés privés ou de l’état, ni des voies dont l’étroitesse bloquera inévitablement le passage sur civière d’un malade ou d’un mort (sauf debout), ni des servitudes de oued Flifel en occurrence à douar lahouawra, une légère montée des crues fluviale causera bien des dégâts, les constructions se font aussi sur conduites d’assainissement et sur les regards d’égout. Sur la servitude de la route nationale N°1 prés de douar TIKNI.
A l’origine de ce foutoir, selon des promoteurs, entre autres, les réglementations, fiscale et urbaine qui devront être plus souples et plus accessibles aux plus démunis avec un engagement participatif de l’état et non des paroles comme celles que Hjira ne manque pas de nous faire entendre sur la RTM à chaque foi que l’occasion se présente. Une agence urbaine citoyenne à l’écoute des citoyens et non une agence urbaine discriminatoire qui interdit aux citoyens d’y accéder sans rendez vous peu certain. Une agence dont la mission est de débloquer tout ce qui peut l’être, et non d’ajouter de l’huile sur le feu. A titre d’exemple, la superficie requise pour avoir une autorisation de construire dans le milieu rurale est de 10 000 m2. Un projet de 9960m2 sera rejeté pour insuffisance de surface, alors que à de Khmiss M’Touh le fief d’un parlementaire proche de Hjira, pour 1000 m2 l’agence délivre des avis favorables. Quant aux projets de restructuration qui touchent les douars pour éviter un chaos similaire, ils ne figurent pas sur son agenda.
Abdelilah Nadini
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