mercredi 3 août 2011

Table de « Laftour » en péril


             Beaucoup sont les  familles Marocaines qui se permettent tant bien que mal pendant le moi sacré de Ramadan de  faire quelques exceptions dans les dépenses alimentaires afin de garnir au mieux la table de rupture du jeûne « Laftour ». Pour ce faire, elles sont confrontées  aux augmentations des prix de la plus part des denrées alimentaire ce qui limite l’étalage sur la table de « Laftour » au strict nécessaire.

             En effet, Tomate,  féculents, dattes, miel et beurre ont vu leurs cours sensiblement augmenter. D’autres produits comme les huiles végétales, le café ou encore le thé sont d’ores et déjà promis à la même fièvre. Et pour cause, leurs prix dépendent de la situation du marché international qui reste orienté à la hausse. Néanmoins le niveau des prix affichés demeure sans commune mesure avec les augmentations intervenues à l’international. 

           A titre d’exemple, les dattes  d’origine la Tunisie ou l’Algérie, pays avec lesquels le Maroc est lié par des accords de libre-échange, se négocient autour de 34,00 DH le kilogramme, selon des importateurs ces dattes sont importées à quelques 13,00 Dhs le kilogramme. L’écart reste  énorme même si on prend en considération les autres frais d’approche et de mise en marché. Le beurre dont le coût de la tonne importée, n’a jamais selon des professionnels du secteur, dépassé 38,00 DH/kg  est vendu, au détail, à quelques 70 DH/kg. Or, les frais liés à l’importation, n’expliquent pas cet écart. 
Pour ce qui est des produits de chez nous, La hausse est particulièrement visible sur les fèves, lentilles, les féculents. Pois chiches, ingrédients  fortement demandés pour la préparation de « Lahrira », soupe indispensable sur la table de  « Laftour ».

             Mis à part la tomate dont la production est arrivée en fin de cycle et qui ne peut être stockées dans des chambres froides nombreux sont les produits frais qui ont enregistré de fortes hausses comme les oignons,  pommes, poires, bananes, avocats, fruits exotiques …..Derrière cette flambée des prix on note entre autre «le recours au stockage frigorifique non pour assurer l’approvisionnement du marché mais pour attendre la forte demande lorsque le marché en manque », avancent certains commerçants. C’est donc de la spéculation qu’il s’agit. Et le phénomène n’épargne apparemment presque aucun aliment si on exclue les quelques produits soutenus par la caisse  de l’état.

                 Ya t-il un moyen d’arrêter ou néanmoins de limiter  cette spéculation impitoyable qui agresse sans cesse la poche du citoyen mettant en péril sa table de « Laftour »?
                                                                                                                         Abdelilah Nadini

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